France
Une banane a été jetée des tribunes en direction de l'attaquant brésilien Richarlison qui fêtait un but inscrit contre la Tunisie (5-1) mardi en amical au Parc des princes, où l'hymne brésilien a également été sifflé, à la grande colère de la Seleçao.
"Non au racisme": l'attaquant brésilien Richarlison, cible d'un jet de banane mardi soir au Parc des princes lors du match amical Brésil-Tunisie (5-1), a fustigé le "bla-bla" des décideurs dans la lutte contre le racisme et appelé à davantage punir ce genre de gestes.
Alors qu'il venait d'inscrire le deuxième but du Brésil (19e minute) dans cette rencontre de préparation au Mondial 2022, l'attaquant de Tottenham a été visé par quelques projectiles venus des gradins, dont une banane qui a atterri sur la pelouse.
L'air contrarié, Richarlison est retourné se replacer après avoir fêté ce but avec ses équipiers.
"Lamentablement, après une action, une banane a été lancée sur la pelouse en direction de Richarlison, auteur du deuxième but brésilien. La CBF réaffirme sa position dans la lutte contre le racisme et rejette toute forme de préjugés", a écrit la fédération brésilienne (CBF) sur son compte Twitter.
Le sélectionneur Tite a également condamné l'incident : "Le football ne justifie pas tout", a-t-il lancé en haussant le ton en conférence de presse, avant d'appeler à "mieux éduquer les jeunes" et à des "punitions" pour ce genre de comportements.
L'hymne brésilien sifflé
"C'est dommage, c'est difficile de voir des images comme ça", a dit de son côté le défenseur brésilien Thiago Silva en zone mixte, déplorant cet incident alors que les joueurs brésiliens avaient posé avant le match avec une banderole contre le racisme.
"Malheureusement on dirait qu'on ne peut pas changer la mentalité des gens. J'espère qu'ils vont prendre conscience que ça, ça ne marche pas, c'est le passé, il faut changer. Malheureusement des gens continuent avec cette mentalité", a-t-il déploré.
La semaine dernière, l'équipe du Brésil avait pris la défense d'un autre de ses attaquants, Vinicius Junior, visé par des chants racistes lors d'un match du Real Madrid sur le terrain de son voisin, l'Atlético. La justice espagnole a ouvert une enquête.
Ce match amical entre le Brésil et la Tunisie, disputé devant une vaste majorité de supporters tunisiens au Parc des princes, a aussi été marqué par d'autres incidents, en particulier en avant-match, lorsque l'hymne brésilien a été accueilli par une bordée de sifflets descendus des tribunes.
Le défenseur brésilien Marquinhos, secouant la tête d'un air agacé, n'a pas compris la réaction du stade, de même que Tite: "J'étais perplexe, Je faisais non, c'est un manque de respect. Le football est un sport qui favorise l'inclusion", a dit le sélectionneur.
Enfin, en première période, le match a été brièvement interrompu à la suite de l'usage de pointeurs lasers visant les joueurs. Le speaker du stade a alors appelé les supporters à cesser d'utiliser ces dispositifs.
Aller à la video
Football : Fatawu blessé pour le reste de la saison
01:41
Racisme dans le football : le geste des "bras croisés" entre en vigueur
Aller à la video
Arrêt sur images du 20 novembre 2024
Aller à la video
Football : le point sur les équipes qualifiées pour la CAN 2025
01:00
Arrêt sur images du 18 novembre 2024
01:35
Football : la FIFA dévoile le trophée du Mondial des clubs